Découvrir - ADS+

L’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle est une approche qui permet de prévenir ou réduire les inégalités – qu’on crée ou qu’on reproduit par habitude – en prenant en compte les réalités et les besoins spécifiques de chaque personne.

Pour lutter contre les inégalités sociales, au cœur de l’ADS+ on retrouve le genre ainsi qu’une réflexion intersectionnelle. C’est-à-dire, un outil qui nous permet de réaliser que la discrimination s’appuie souvent sur la combinaison de plusieurs facteurs identitaires.

L’ADS+ est un outil de transformation sociale qui distingue les effets que peut avoir un projet, une loi, un règlement, une politique, une stratégie, un plan d’action, un programme, une mesure, un service ou toute décision sur différents groupes de personnes.

L’ADS+ s’est déjà appelée ADS (analyse différenciée selon les sexes), une approche adoptée par les gouvernements québécois et canadiens depuis 1995! En effet, entre 1997 et 2004, le Conseil des ministres du Québec a décidé d’intégrer l’ADS dans 9 projets-pilotes au sein de 7 ministères.

Source : Secrétariat à la condition féminine du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 2007

Voici quelques autres noms d’approches connexes :

ACS+

Analyse comparative selon les sexes – appellation au gouvernement fédéral, c’est la même approche!

ADG+

Analyse différenciée selon les genres – afin de reconnaître l’identité de genre.

GBA+

Gender based analysis – appellation en anglais, le terme et le concept de genre nous vient de cette langue “gender”.

EDI+

Équité, diversité et inclusion – une approche qui monte en popularité dans les organisations privées et qui est surtout portée par les départements de ressources humaines.
*Cette approche ne prend pas racine dans les mouvements féministes et peut contribuer à reconduire le mythe de l’égalité atteinte.

SEXE OU GENRE ?

Introduction à l’approche ADS+ (ACS+)

Source : Institut de recherche en santé du Canada, Institut de la santé des femmes et des hommes des IRSC, 2017

L’intersectionnalité est un concept popularisé par Kimberlé Crenshaw, juriste, militante et professeure émérite de droit en Californie.

Ce concept s’enracine dans la tradition féministe afro-américaine, portée entre autres par Angela Davis, bell hooks, Audre Lorde, Patricia Hill Collins et d’autres militantes antiracistes.

Source : Crenshaw, 2016

Dans les mots de Kimberlé Crenshaw

Source: The Institute of Art and Ideas, Kimberle Crenshaw on Intersectionality, 2021.

L’intersectionnalité

La bande dessinée: Introduction à l’intersectionnalité – Chloloula

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Pour en apprendre plus sur diverses formes de discriminations et des approches pour y faire face, visitez la section

Pour favoriser l’inclusivité, il ne suffit pas d’offrir le même service à toustes, mais plutôt les mêmes opportunités – parfois, en pensant des options différentes selon les besoins de chacune et chacun.

L’égalité ou l’équité ?

Source : Les Brutes, 2019

Source : Femmes Plurielles. (2020). L’inégalité peut-elle être juste? [image en ligne]. https://www.femmes-plurielles.be/linegalite-peut-elle-etre-juste/

«L’égalité est un concept considérant les gens de la même façon, sans prendre en compte les différences. La première image du dessin [à gauche] illustre l’égalité, les trois personnages reçoivent la même aide.

L’équité est un concept où on donne aux gens ce dont [elles et] ils ont besoin afin de promouvoir la justice pour [toutes et] tous . La deuxième image du dessin ci-contre démontre un exemple d’équité où les personnages reçoivent les outils nécessaires selon leur situation.

Un système de traitement égal ne permet pas nécessairement à tous les individus de réussir, tandis qu’un système de traitement équitable permet à tous les individus d’avancer.»